
DECES DE JEAN GUIDONI
Toulonnais d’origine, issu d’un milieu modeste, Jean Guidoni a longtemps cherché sa voie tout en confiant sa voix à des paroliers divers. Riche du patrimoine allemand et français de la chanson qu’il célébrait avec une gourmandise d’autodidacte, il construisit une écriture personnelle parfois très réussie mais s’appuyant souvent seulement sur les harmonies musicales et le rythme de l’interprétation.
Mais c’était dans ces années 80 où, avec NRJ Delanoë dominait le monde des radios « libres » et où Lang, qui prétendait que « tout est culturel » sacrifiait la diffusion française du disque sur l’autel de la concurrence « libre et non faussée ». On l’entendit donc plus dans les festivals, notamment Val-de-Marnais, que sur les ondes.
Il était davantage concerné par les fantômes historiques que par les contradictions sociales. Des contradictions qu’il ne manquait pas de pointer s’agissant des perspectives communistes ou progressistes dans des chansons où se ressent un déchirement certain.
Avec Jean Guidoni disparaît un serviteur de cette langue française si menacée aujourd’hui !





