Pendant que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche fait un sondage d’opinion pour ficher et recenser les opinions politiques de ses chercheurs, après qu’il fait interdire par la force et en violation de 1000 ans de principe de la liberté académique des universitaires une conférence du Collège de France, ce principe de la censure policière se déploit aussi sur fond de propagande de guerre anti russe.
Nouvelle étape vers la fascisation : l’annulation d’une conférence philosophique d’olga Zinovieva
La soirée privée consacrée à la venue d’Olga ZINOVIEVA, directrice de l’Institut de Philosophie de Moscou, prévue au centre culturel russe pour le mercredi 19 novembre, a dû être annulée suite à l’intervention des forces de l’ordre.
Olga ZINOVIEVA avait déjà eu toutes les peines du monde à pénétrer en France (il fallut téléphoner à l’Ambassade de France à Moscou pour confirmer qu’elle possédait bien un visa).
La veille de la rencontre avec Olga Zinovieva, qui devait présenter le dernier livre de son époux, le célèbre auteur soviétique Alexandre Zinoviev (L’Avenir Radieux, Les Hauteurs Béantes), décédé en 2006, en cours de traduction en vue de sa parution en France, des agents de l’Etat ont fait irruption à la Maison russe des Sciences et de la Culture (rue Boissière, Paris), menaçant de couper l’ascenseur, le gaz et l’électricité si la soirée n’était pas annulée. Le personnel russe eut droit à l’explication laconique habituelle : « Vous savez très bien pourquoi ».

La censure mise en échec
Paradoxalement, Olga Zinovieva a bien participé à la Soirée spéciale franco-russe « France-Europe-Russie : 1000 ans déjà » consacrée à la russophobie, tenue deux jours plus tard au Centre spirituel et culturel russe (quai Branly) en compagnie de notre camarade Annie Lacroix-Riz, autorisée cette fois soi-disant parce qu’elle avait été prévue de longue date, et qui a fait salle pleine.
JPB pour www.initiative-communiste.fr




