24 août 2025
Le Secteur luttes du PRCF dénonce avec la plus grande fermeté les conséquences dramatiques de la privatisation des transports publics organisée par les institutions européennes via leurs traités capitalistes, responsables du démantèlement progressif de la SNCF et de la mise en concurrence mortifère du rail. L’exemple illustré par les débuts catastrophiques de Transdev sur la ligne TER Marseille-Nice, qui remplace SNCF Voyageurs depuis le 29 juin, en est la preuve flagrante : promesses non tenues de régularité (avec en théorie un train toutes les heures grâce à 16 rames Omneo neuves), retards massifs, pannes à répétition, annulations, matériel hétérogène et gestion des incidents inacceptable, jusqu’à bloquer une voie pendant 14 heures pour une simple panne, voilà la face sombre de cette privatisation précipitée. Les voyageurs subissent en plus des tarifs parfois plus élevés que ceux du TGV pour des prestations nettement dégradées.
Cette mise en concurrence imposée repose sur l’application des directives et traités européens qui forcent l’ouverture à la concurrence du rail, comme la Directive unique européenne de 2012 visant à démanteler les monopoles publics ferroviaires, sous prétexte d’efficacité économique et de libéralisation, mais en réalité au détriment des services publics, de leurs usagers, de la souveraineté nationale et des travailleurs du rail.
Face à cette destruction organisée du service public ferroviaire, le PRCF exige la renationalisation intégrale de la SNCF, le retour à un monopole public du transport ferroviaire pour le fret comme pour le voyageur, et l’abrogation immédiate des lois d’ouverture à la concurrence imposées par l’Union européenne. Nous exigeons un cadre où les transports ne sont plus marchandisés mais orientés vers la satisfaction des besoins sociaux, la protection des usagers, des salariés, des communes et des départements.
L’article 73 du traité CE, qui autorise des aides pour les services publics dans les transports, est devenu une coquille vide face à la logique du marché. L’Union européenne, sous couvert de créer un “espace ferroviaire unique”, a imposé la libéralisation, le découpage des missions entre infrastructure et exploitation, imposant aux États des obligations budgétaires strictes et limitant les outils de solidarité nationale. Les clauses capitalistes des traités, la neutralité de la propriété publique (article 295 CE/TFEU) et la pression concurrentielle conduisent à terme à briser le modèle public incarné historiquement par la SNCF.
Le PRCF appelle les cheminots, les usagers, les syndicats militants, la jeunesse populaire et toutes les forces démocratiques à se mobiliser pour reconquérir un service ferroviaire public de qualité, fiable, accessible à tous, respectueux des travailleurs, et interdit à la spéculation privée. Refusons l’UE capitaliste qui brise nos services publics en imposant l’austérité au peuple pour financer le réarmement de toute l’Europe : exigeons la souveraineté sociale, industrielle, nationale et ferroviaire, partout en France.
Secteur luttes du PRCF, commission transports