« La dissuasion nucléaire est, par essence, l’expression d’une volonté nationale et ne peut être partagée » – les explications claires des généraux et amiraux français.

Débat – Les communistes ne sauraient ni se désintéresser, ni rester sans agir sur la question majeure pour la France des travailleurs de la dissuasion nucléaire française. Le PRCF est actif sur le sujet, alors que Macron entend, sous les ordres de l’Union européenne du Capital, sous domination allemande, céder la dissuasion nucléaire française à Bruxelles et à l’Europe du Capital. Notamment par une très importante prise de parole de Georges Gastaud à relayer largement :

Dans un contexte de propagande médiatique totale, de la part des médias du gouvernement comme de ceux de ses mandataires les milliardaire, il faut saluer la très courageuse expression de hauts gradés pour que la doctrine d’emploi de la dissuasion nucléaire demeure au service de la paix, et non des intérêts divergents de ceux de la Nation. En particulier ceux de l’Union européenne ou des États-Unis. Ce qui signifie que ce parapluie nucléaire ne doit pas se transformer en paratonnerre européen attirant le feu nucléaire et la guerre sur la France, comme le démontre par ailleurs Georges Gastaud.

L’amiral Gaucherand et les colonels Corvez et Hogard, qui sont des figures incontestables de l’armée française, nous ont fait parvenir une tribune proclamant « La dissuasion nucléaire est, par essence, l’expression d’une volonté nationale et ne peut être partagée« , dont ils souhaitent la diffusion la plus large. C’est un élément très important à verser au débat, la parole stratégique de militaires de haut rang est d’une portée particulière d’autant plus qu’elle est inhabituelle. Alors que l’Élysée, sous les ordres et la coordination de l’Union européenne, active les tambours de la guerre européenne, il est important d’entendre ces voix. On retrouvera ci-après cette tribune. Ainsi qu’une explication circonstanciée par l’amiral Gaucherand de pourquoi dans le monde actuel sous hégémonie de l’impérialisme américain, une France souhaitant pouvoir mener sa propre politique – et non celles dictées par les intérêts d’autres puissances, telle que l’UE du Capital sous vassalisation US et plus généralement du Capital – ne sauraient renoncer à la dissuasion nucléaire sous contrôle exclusif de la Nation si elle souhaite défendre la paix. Une explication de doctrine militaire écrite en 2011, donc que l’on ne saurait accuser d’une visée partisane particulière notamment au regard des déclarations d’Emmanuel Macron ou des actions de guerre actuelles menées par l’Union européenne en Ukraine. Une explication précieuse, dont Initiative Communiste se devait de donner communication pour que chacun puisse en tirer utilité dans le débat actuel. La France des travailleurs doit en-effet se saisir pleinement de toutes les questions nécessaires à la complète défense de la paix, et de la souveraineté du peuple.

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Cette analyse conforte en tout point que face à la guerre voulue, lancée et aggravée par l’Union européenne, dans son escalade impérialiste et expansionniste à l’Est pour étendre la prédation de son Capital, du dépeçage de la Yougoslavie à la prise de contrôle de l’Ukraine, la plus solide des forces capables d’arrêter cette folie belliqueuse et antipatriotique, c’est le peuple travailleur.

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Une force nucléaire de dissuasion. Par l’amiral Gaucherand

La dissuasion nucléaire est, par essence, l’expression d’une volonté nationale et ne peut être partagée

TRIBUNE des colonel Hogard, colonel Corvez et amiral Gaucherand :  Le président Macron se dit ouvert à une dissuasion nucléaire européenne tranchant avec des décennies d’indépendance française sur le sujet.

L’arme nucléaire n’est pas une arme plus puissante que les autres, elle est l’arme ultime de défense d’une nation dont la seule existence, en dehors de tout corps de bataille classique, doit dissuader un quelconque ennemi potentiel de l’attaquer de peur des représailles terribles, insupportables, qu’elles entraîneraient pour l’attaquant.

C’est le principe fondamental de la dissuasion nucléaire, conçu par les stratèges français – les généraux Gallois, Ailleret et quelques autres – que le général de Gaulle avait envisagé dès la fin de la Deuxième Guerre mondiale, préparant le pays à y accéder en organisant les recherches et créant le Commissariat à l’Énergie atomique en 1945, et qu’il a mis en œuvre pour la France dès son retour au pouvoir en 1958.

C’est l’arme qui rend « invulnérable », avait-il dit, et qui doit préserver la paix par la peur de l’emploi.

 « Nous n’en avons pas fini avec la bombe atomique. Le plus puissant moyen de guerre a commencé par apporter la paix. Une paix étrange, la paix tout de même. Attendez la suite. » 

« La force de frappe française n’est pas faite pour frapper mais pour ne pas être frappé », avait-il expliqué à Alain Peyrefitte.

Peu de responsables politiques ont assimilé ce concept au cours du temps, et notamment pas les dirigeants actuels.

La dissuasion nucléaire est, par essence, l’expression d’une volonté nationale et ne peut être partagée. Toute sa force réside dans la légitimité du président de la République, élu par la nation au suffrage universel, seul à pouvoir décider en dernier recours du déclenchement du feu nucléaire.

Au milieu de tant d’affaiblissements, la France dispose encore d’une protection ultime, crédible, de sa souveraineté. Brader notre dissuasion est inacceptable. 

Nous appelons à marquer une opposition ferme et complète au projet évoqué par le Président Macron.

L’Union européenne est un conglomérat d’entités diverses, elle n’est pas une nation.

La dissuasion nucléaire ne se partage pas.

Premiers signataires, à la date du 6 mars 2025 :

Philippe d’AUTUME, officier supérieur Marine (er)

Jean-Marie BECKER, médecin-général (cr)

Yannick BLEVIN, officier supérieur Terre (er)

Jean-Marc CALAIS, officier général Marine (cr)

Denis CARTON, officier supérieur Terre (er)

Francis CASALIS, officier supérieur Terre (er)

Alain de CHANTERAC, officier supérieur Terre (er)

Jacques CHEMINADE, président de Solidarité & Progrès

Patrick CLAUDE, officier supérieur Terre (er)

Bernard COCHIN, officier général Terre (cr)

Alain CORVEZ, officier supérieur Terre (er)

Christian DARLOT, universitaire

Eric DENECE, directeur du CF2R

Bernard DUFOUR, officier supérieur Terre (er)

JB de FONTENILLES, officier supérieur Terre (er)

Claude GAUCHERAND, officier général Marine (cr)

Jean-Marc GENTIL, administrateur civil, (er)

Henri de GROSSOUVRE, dirigeant de société, administrateur du Cercle Colbert

Edouard HUSSON, universitaire

Jacques HOGARD, officier supérieur Terre (er)

Alexandre LALANNE-BERDOUTICQ, officier général (cr)

Jacques LANCRY, officier supérieur Terre (er)

Franck LEROY, officier supérieur Terre (er)

Jacques MAILLARD, universitaire

Camille MEGEL, officier supérieur Terre (er)

Frédéric PINCE officier supérieur Terre (er)

Marc PAITIER, officier général Terre (cr)

Paul PELLIZZARI, officier général Terre (cr)

Philippe RIDEAU, officier supérieur Terre (er)

Bertrand de SAINT-ANDRE, officier supérieur Terre (er)

Franck SZENIC, ex commissaire de justice

Patricia SZENIC, ex DRH

Henri TEMPLE, universitaire

Frédéric TENAIRI, officier supérieur GEND (er)

Michel THEODOLY-LANNES, officier général Terre, (cr)

Jean-Paul VALLIN, officier supérieur Terre (er)

Philippe VIGNEAU, officier supérieur Terre (er)