Une mobilisation bien décevante c’est ce qui sera ressorti des chiffres des marches convoqués par le gouvernement et ses alliés d’extrême droite. Avec seulement 83 000 manifestants à Paris, et sans doute à peine plus de 100 000 dans toute la France, la grande marche convoquée par la droite extrême Braun Pivet Larcher du bloc LREM-LR, de concert avec l’extrême droite Le Pen Zemmour n’aura pas fait recette. En dépit des efforts du blocs social-impérialiste PS-EELV-PCF pour alimenter la manifestation, force est de constater que notre Nation soucieuse de combattre sérieusement l’antisémitisme et le racisme n’a pas envie de défiler de concert avec un Zemmour glorifiant Pétain, ou une LE Pen et son RN dont le président a déclaré il y a quelques jours à peine que « JM Le Pen n’est pas antisémite ». De fait, l’absence d’appel à condamner le racisme dans le texte de Braun Pivet /Larcher publié dans un journal de la droite ultra, le Figaro, comme l’ont démontré nos confrères de Politis signait l’appel du pied de la Macronie à l’extrême droite et un but politicien bien loin d’un combat efficace contre l’antisémitisme.
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Ce qui aura marqué outre la mobilisation numériquement très en demi-teinte, en particulier en province, c’est l’absence quasi complète de la jeunesse, elle qui se mobilise actuellement en masse pour obtenir le cessez le feu à Gaza et le respect du droit international pour la Palestine, consacré par les résolutions de l’ONU. C’est aussi l’absence des classes populaires. Pouvait il en être autrement avec un appel fait pour répondre non pas au nécessaire et urgent combat contre l’antisémitisme et le racisme mais pour servir de marche pied à la normalisation de l’extrême droite, et stigmatiser tout à la fois les forces progressistes et de paix dans le pays et une large partie des travailleurs de France d’origine immigrée ? le régime Macron comme un symbole avait le même jour interdit la manifestation contre l’antisémitisme ET le racisme organisée par l’opposition.
Les images parlent d’elles même. Ce sont les têtes grisonnantes ou dégarnies, suivant à l’insu de leur plein grès, une cohorte de certains politiciens brun bonnet et bonnet brun, qui auront rejoint dans un réflexe louable les manifestations. Ne nous trompons pas, une large partie des manifestants aura participé de façon sincère à cet événement, sans pleinement voir les ressorts de la manipulation politique. Comment se positionner face au piège tendu : ne pas répondre à l’appel à défiler contre l’antisémitisme, il est évident que ce n’est pas le sentiment de la masse de notre Nation ; mais défiler avec ceux qui dans l’histoire et dans la période actuelle continuent de propager l’antisémitisme (Zemmour, invité à la marche n’a t il pas dit que « Pétain a protégé les juifs français ? ») ne pouvaient non plus être une option. Un choix du type préférez vous qu’on vous coupe les deux jambes ou un bras qui appelle, c’est une évidence, à une réponse politique urgente. C’était d’ailleurs tout le sens du meeting pour la paix organisé ce 11 novembre par le PRCF et les JRCF à Saint Denis.
A la différence des dizaines de milliers de citoyens sincères que l’on ne saurait donc pointer du doigt, on soulignera l’indécence et la fangeuse complicité de cette fausse gauche, Roussel en tête, qui après avoir hurlé l’hallali contre les militants de la paix au proche orient que sont les soutiens de cette cause palestinienne inscrite dans le droit international et les résolutions de l’ONU, aura apporté sa touche pour faire boire le calice jusqu’à la lie. Tout à sa préoccupation de composer dans l’union avec Macron tout en frappant la France Insoumise et la gauche de la gauche dans le but avoué de récupérer des places et des postes… Les mêmes ne venaient ils pas de faire une conférence de soutien à la loi immigration présentée au Sénat par Darmanin, au motif que le patronat a prévu d’y régulariser quelques travailleurs sans papiers, des seuls secteurs en tension, afin de faire chuter les salaires ?
Hués par l’extrême droite, le cordon de Roussel ne l’aura pas séparé de plus de quelques mètres des drapeaux de l’extrême droite
A leur arrivée bras dessous bras dessous dans la marche, le bloc Roussel Faure Tondelier aura été immédiatement hué par les militants d’extrême droite présents en nombre. Illustrant factuellement l’hypocrisie du soit disant cordon contre l’extrême droite qu’ils prétendaient dresser dans la manifestation.
Pire, les même n’auront même pas fait l’effort de ne pas défiler de façon séparée et visibles des drapeaux d’extrême droite, semble-t’il de royalistes ou peut être de l’Action Française (de très sinistre mémoire en matière d’antisémitisme) aux Invalides.
Comme le soulignera le député du Nord Quatennens tandis que les réprésentants de la sociale démocratie se faisaient hués et insultés, le racisme et la haine se déversaient de façon fluide. A milles lieux d’une marche digne et efficace contre l’antisémitisme donc.
On soulignera tout de même et à l’inverse le courage d’une cohorte de jeunes juifs de gauches qui auront tenté d’expulser le cortège officiel RN et ses centaines de participants du rassemblement. Immédiatement stoppés par la police du gouvernement Borne.
Des rassemblements marqués par la présence néo nazis et les violences fascistes
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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