79% des grecs sont contre le memorandum #thisisacoup

Selon un récent sondage, 79% des Grecs sont contre l’acceptation du 3e mémorandum et 74% considèrent que cette acceptation viole le résultat du référendum.sondage grece oxi memorandum tsipras

Entre l’Euro et l’Union Européenne du Capital et son peuple, Tsipras comme l’ensemble des tenants de l’impossible « réforme de l’UE », de « l’autre euro » et de « il faut sauver l’euro qui protège » choisit l’euro et le renforcement de la dictature du capital. Comme ces amis du Parti de la Gauche Européenne qui refusent de s’engager pour changer vraiment et sérieusement le système. Pourtant, chacun peut voir que le système capitaliste exploite l’homme et la nature pour le profit d’une petite oligarchie, utilisant pour mener ses guerres contre les peuples utilisent ses armes de destructions massives des conquètes sociales et démocratique : l’UE et l’Euro.

Pour une alternative de gauche, il faut briser les chaînes de l’Union Européenne

Mais pourquoi devrions nous avoir peur, à gauche, de sortir de l’UE et de l’Euro ? Pourtant, sortir de l’UE et de l’euro, sortir de l’OTAN, par la porte de gauche, celle confiant le pouvoir au peuple, c’est bel et bien impulser la dynamique révolutionnaire de changement du système, pour établir le pouvoir réellement démocratique de la classe des travailleurs et chasser celui de la classe des exploiteurs et des profiteurs.

Et alors que la majorité des ouvriers et employés est contre la construction européenne, au nom de quoi faudrait il renoncer à faire avancer l’idée que tous ensemble on peut changer le système pour un monde meilleur mais qu’il faudrait rester prisonnier dans le carcan de l’UE, dans cette prison des peuples qu’est l’euro ? De fait, aucune projet d’alternative populaire n’est possible sans remettre en cause le cadre, cadre qui prend concrètement la forme de l’UE et de l’euro comme vient de le démontrer de manière éclatante la crise grecque. Le refus par certain se prétendant de gauche de la sortie de l’UE et de l’euro est un cruel révélateur de leur soumission plus ou moins inconsciente à l’ordre politique établi. Ce sont d’ailleurs bien les même qui pour une large partie émarge dans les alliances électorale anti-populaire avec ce parti de droite qu’est le parti socialiste.

Ca suffit, pour la démocratie, pour la justice, pour le progrès social, pour la solidarité internationaliste, brisons les chaînes de l’Union Européenne ! Sortons de l’UE, de l’euro et de l’OTAN et du Capitalisme ! Pour faire réellement place au peuple, rejoins le PRCF dans la lutte !

JBC

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Sondages : notre indécrottable (et si révélatrice) crédulité – lu sur le blog du Yéti

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‘L’Observatoire des sondages’ traque toutes les manipulations sondagières.

Rien n’y fait, nous avons beau nous dire et nous persuader que les sondages sont devenus de vulgaires armes de propagande massive au service des dominants, nous continuons imperturbables à nous appuyer sur leurs résultats pour étayer nos analyses.

La brutale aggravation de la situation, qui précipite le vieux système occidental en citadelle assiégée, fait que les instituts aux abois ne se soucient même plus de sauver les apparences “scientifiques” de leurs entreprises de manipulation.

L’Observatoire des sondages n’en finit pas de répertorier les bidonnages de ceux qui se mêlent de sélectionner au préalable nos candidats aux présidentielles ou, comme lors des dernières législatives britanniques, parlent sans ciller de « retournement de l’opinion » parce que les électeurs n’ont pas eu l’heur de voter comme ils l’indiquaient. Les récents exemples grecs achèvent de ridiculiser la grossièreté de ces manœuvres intoxicatoires :

  • 4 juillet : à la veille du référendum, deux enquêtes d’opinion prédisent une remontée victorieuse du oui (rappel : le non l’emporta par 61,31 %) ;
  • 10 juillet : un sondage grec annonce un non écrasant à 79 % au 3e memorandum ;
  • 18 juillet : retournement (comique ?) de situation, huit petits jours plus tard, un autre organisme conclut à un oui massif à 70 % en faveur de l’accord imposé par l’Eurogroupe, et à 73 % pour un maintien coûte que coûte dans la zone euro.

De deux choses l’une : ou bien les citoyens grecs ont été mués en folles girouettes par les vents mauvais de la crise (ce que leur résolution lors du référendum ne laisse guère entrevoir), ou bien leurs instituts de sondage et les médias qui les relaient les prennent pour des imbéciles.

Une soumission plus ou moins inconsciente à l’ordre établi

Quelques-uns font certes de leur lucidité une résistance :

« Tous les sondages sur l’image prétendument positive de l’UE et de l’euro en Grèce, sont payés pour être sciemment faux » (Panagiotis ‪‎Grigoriou, Greek Crisis‬).

Mais combien à se laisser chloroformer par ces “enquêtes” biaisées ? Combien à reprendre à leur compte, sans moufeter et sans précaution, les éléments d’opinion distillés par l’élite dominante ? Quel gogo pour croire que l’Ifop de Laurence Parisot, ex-patronne militante des patrons, pourrait laisser passer un sondage préconisant la réhabilitation du Droit du travail ? Quel encrassé naïf pour s’imaginer que le Figaro d’Olivier Dassault oserait publier une enquête stigmatisant les ventes d’armes et le fiasco commercial qu’est l’avion Rafale ?

Passe encore — à la guerre, comme à la guerre ! — que certains utilisent sans vergogne les résultats propres à faire triompher leurs thèses (j’en suis !). Mais quid de ceux qui s’appuient, sans l’excuse de l’ignorance, sur des conclusions douteuses infirmant leurs propres revendications de résistance ?

Comment, par exemple, peut-on affirmer pour justifier la reddition de Tsipras que les Grecs sont aujourd’hui majoritairement hostiles à une sortie de l’euro alors qu’aucun référendum n’a validé ce verdict ? Depuis quand des sondages ont-ils valeur de sanctions démocratiques ?

Et pourtant, pourtant, nous continuons à nous y référer obstinément comme paroles d’Évangile. Un attachement aussi indécrottable et irrationnel que, par exemple, l’attachement de la gauche de la gauche à l’euro. C’est que l’addiction aux sondages est aussi un cruel révélateur de notre soumission plus ou moins inconsciente à l’ordre politique établi.

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